Groupe Débat sur l'avenir de l'Europe
Pour nourrir la réflexion, le groupe "débat sur
l'avenir de l'Europe", composé de personnalités indépendantes
et présidé par M. Guy Braibant, a mis au point un "questionnement
" dont vous trouverez le texte ci-dessous. Cette démarche
a pour objectif de stimuler le débat dans le cadre des forums qui
vous sont proposés sur ce site.
Tous ceux et toutes celles qui souhaitent contribuer au débat public
quel que soit le cadre dans lequel il se déroule sont invités
à utiliser, adapter et diffuser ce document.
Que représente aujourd'hui l'Europe ? Quels doivent être
ses contours, demain ? Qu'en attendons nous, avec qui poursuivre la
construction de l'Union européenne, pour quoi faire et comment
?
Ce débat est essentiel pour la vie quotidienne de chacun de
nous et pour l'avenir de la démocratie.
C'est pourquoi il doit être décentralisé et ouvert
à tous. Il est important que s'y expriment toutes les attentes
et toutes les craintes vis-à-vis de la construction européenne.
L'animation de ce débat a été confiée à
Pierre Moscovici, Ministre délégué chargé
des affaires européennes, assisté d'un groupe de dix personnalités
indépendantes que je préside.
Ce groupe a été chargé par le Président
de la République et le Premier ministre d'établir une
synthèse de vos réactions et des discussions qui se dérouleront
partout en France dans les mois à venir (colloques nationaux,
notamment dans les assemblées parlementaires, forums dans chaque
chef lieu de région, etc.).
Nous disposons de peu de temps : cette synthèse est appelée
à nourrir la contribution des autorités françaises
au Conseil européen des chefs d' Etat et de gouvernement des
Quinze de Laeken, en Belgique, les 15 et 16 décembre 2001. Ce
Conseil doit définir les grandes orientations pour la poursuite
des discussions sur l'approfondissement de la construction européenne.
Pour que cette synthèse puisse prendre en compte toutes les
contributions, sans en rejeter aucune comme " hors sujet ",
il fallait disposer d'un cadre qui permette de les intégrer.
C' est l'objet de ce questionnement qui pourrait devenir le plan du
rapport de synthèse, ce qui ne préjuge aucunement de son
contenu.
Ce questionnement ne doit pas limiter le débat, mais au contraire
en favoriser toutes les expressions. Il est donc appelé à
être modifié et complété.
Vous n'êtes pas obligés de répondre à toutes
les questions : vous pouvez vous contenter d'affirmer les idées
ou d'exposer les projets qui vous tiennent à cur en essayant
de les inscrire dans certaines des rubriques proposées. Vous
pouvez aussi en ouvrir d'autres.
Nous espérons que cette forme nouvelle de " démocratie
participative " fondée sur la transparence et la concertation
permettra à la France d'apporter à ses partenaires européens
une contribution riche et constructive sur " l'avenir de l'Europe
".
Guy BRAIBANT
I- A quoi sert ou doit servir l'Europe ?
1) Y- a - t - il, pour vous, une identité de l'Europe
qui la distinguerait d'autres ensembles politiques dans le monde ? Comment
la définissez-vous ?
2) Quels doivent être, pour les vingt prochaines années,
les grands projets européens dans lesquels vous pourriez
vous reconnaître ?
Par exemple :
- Parachever son intégration économique et monétaire
?
- Développer une économie de marché équilibrée
par une société de solidarité dont une des manifestations
serait le rôle et la place des services publics ?
- Réaliser un grand espace de liberté de circulation et
de sécurité ?
- Devenir une zone exemplaire pour un développement durable et
l'éradication de la pauvreté?
- Constituer un pôle d'excellence en matière de connaissance
et d'éducation ?
- S'affirmer comme une puissance politique unifiée de rang mondial
?
- Etc.
3) Quel avenir envisagez-vous pour l'Union européenne
et quelle place doit-elle occuper sur la scène internationale
?
Souhaitez-vous que :
- l'Union limite ses ambitions à la régulation d'un vaste
marché, assorti pour les Etats qui le veulent ( et le peuvent)
d'une monnaie unique, l'euro ?
ou
- Pensez-vous nécessaire que l'Union européenne puisse
s'exprimer d'une seule voix dans le monde, disposer d'une force militaire
et d'une diplomatie en vue d'assurer le maintien de la paix et le développement
durable de la planète ?
4) Il n'est pas sûr que tous les Etats membres soient
disposés aux efforts d'intégration que vous estimez nécessaires.
Dans une telle hypothèse, êtes-vous d'accord pour que se
crée une " avant-garde ", pour que ceux qui veulent
aller de l'avant le fassent, sans attendre les autres ?
Pouvez-vous donner des exemples de projets où une telle avant-garde
vous paraîtrait nécessaire ?
5) L'élargissement de l'Union européenne à d'autres
pays vous paraît-elle s'inscrire, ou non, dans la vision que vous
avez de l'avenir de l'Europe ? Cet élargissement doit-il être
prudent et limité aux pays les plus faciles à intégrer,
ou au contraire être ouvert à tous les pays démocratiques
d'Europe qui le souhaitent ? Faut-il tracer, une fois pour toute, une
frontière à l'Union européenne ?
II- Quelles doivent être les compétences de l'Union
européenne ?
Que doit faire l'Europe ? Que doit-elle ne pas faire ? Précisez
dans quels domaines vous estimez nécessaire, voire urgent, que
des progrès soient faits, et où, au contraire, vous croyez
préférable que l'Europe s'abstienne d'intervenir :
1) L'économie : L'Union dispose désormais
d'une monnaie unique avec l'euro. Pour en tirer un profit maximum, pensez
vous qu'il faille pousser plus loin qu'aujourd'hui la coordination des
politiques économiques, fiscales, budgétaires ? Faut-il
aller vers un gouvernement économique de l'Union ?
Au contraire, au-delà de ce qui existe (Banque centrale européenne
indépendante et encadrement des soldes budgétaires), pensez-vous
que les gouvernements et les Parlements nationaux doivent rester les
maîtres du jeu ?
Par exemple : Faut-il que le budget européen soit alimenté
par un ou des impôts européens ? Il est actuellement plafonné
à 1,27 % de la richesse des États membres et représente
en fait aujourd'hui 1,09 % : faut-il aller plus loin ? L'augmentation
éventuelle du budget européen devrait-elle être
compensée par une diminution équivalente des impôts
nationaux ?
2) Les politiques sociales : faut-il que l'Union intervienne
plus dans ce domaine ? Doit-elle rechercher l'harmonisation ou simplement
la coordination des politiques et des systèmes nationaux ?
Par exemple : faudrait-il davantage protéger les droits des travailleurs
au niveau communautaire (droit de grève, information-consultation,
protection contre le licenciement, etc)? Faut-il développer les
politiques et les actions communes en matière de lutte contre
les exclusions et les discriminations, en particulier entre les hommes
et les femmes ? Prévoir des prestations sociales et des minima
sociaux européens (revenu minimum) ? Faut-il renforcer la politique
commune de l'emploi et, dans ce cas, selon quelles orientations ? Faut-il
conserver le système de sécurité sociale français,
c'est-à-dire respecter les traditions dans le financement, la
répartition et la gestion ou rechercher un système européen
intégré ?
Dans les domaines où vous souhaitez que l'Union intervienne
plus doit-elle le faire par la loi, la négociation collective
ou par des actions financières ciblées ? Faut-il encourager
le dialogue social au niveau européen et, si oui, comment ?
Existe-t-il, selon vous, un " modèle social européen
", si c'est le cas, quelles sont à votre avis ses principales
caractéristiques ? Faut-il le préserver, le renforcer,
en faire une référence pour d'autres systèmes sociaux
?
3) L'agriculture : Pensez vous que la Politique Agricole
Commune doive s'adapter à la marge ou, au contraire, être
complètement reconsidérée ?
Par exemple : doit-elle rester un des domaines privilégiés
de l'action de l'Union, ou une partie de son financement doit-elle être
transférée aux Etats membres ? Doit-elle être réorientée
de façon prioritaire vers le développement rural, l'environnement,
la qualité de l'alimentation ?
4) La politique régionale : Elle constitue le deuxième
poste du budget communautaire. Faut-il aller plus loin ou, au contraire,
en restituer une partie aux Etats ? Ses méthodes d'intervention
doivent-elles être décentralisées ? À quel
niveau (Etat, Région, collectivité territoriale de base
?)
Par exemple : Faut-il aller vers une " Europe des régions
" instaurant un lien direct entre les régions et les institutions
communes au risque de court-circuiter les Etats ? Ou bien faut-il un
passage obligatoire par ceux-ci ? Le budget européen intervient
fortement, surtout depuis l'élargissement à l'Espagne
et au Portugal, en faveur des régions les moins prospères
de l'Union. Faut-il aller plus loin dans ce sens ou au contraire renvoyer
la responsabilité aux Etats ?
5) L'environnement : L'Europe intervient-elle trop ou pas assez
dans ce domaine ? Que devrait-elle faire de plus ? Etes vous favorables
à ce que davantage de normes soient formulées au niveau
européen ?
Par exemple l'Europe doit-elle légiférer sur la qualité
de l'air ou les dates de la chasse ?
6) La culture, l'éducation : l'Union intervient
sur des sujets non négligeables : aide à la mobilité
des étudiants, des enseignants, des jeunes ; encadrement du marché
des services culturels (audiovisuel, cinéma), harmonisation des
diplômes et des qualifications. Faut-il aller plus loin dans ce
sens, pour quelles actions ou, au contraire, ces domaines doivent-ils
relever principalement de la compétence nationale ?
7) La justice, la police et les règles de droit. La libre
circulation des personnes est généralement souhaitée,
mais elle crée de nombreuses difficultés tenant à
la diversité des règles applicables d'un pays à
l'autre.
Par exemple en droit de la famille (vous épousez un européen
d'un autre pays, comment régler le sort des enfants, la validité
des clauses du contrat de mariage, l'attribution des biens après
décès ?), en droit des contrats (vous achetez une voiture
dans un autre Etat européen, quelles sont les garanties en cas
de défauts de fabrication ou de livraison tardive ?), en droit
du travail (procédure et conditions des licenciements ?), en
droit pénal (les délinquants passent d'un pays à
l'autre et la criminalité s'organise de façon transnationale,
quelles limites doivent être imposées aux juges, aux procureurs
et aux policiers au nom de la souveraineté nationale ?). L'Europe
doit-elle aller vers l'harmonisation des règles de droit (c'est-à-dire
un certain rapprochement) ou même à l'unification (des
règles identiques partout) ? Dans quels domaines ? Etes vous
favorables à ce qu'Europol devienne une véritable police
fédérale européenne ? Faut-il harmoniser les règles
pénales et créer un parquet européen ? pour quelles
infractions ? ou faut-il se contenter de coordonner justices et polices
nationales ?
8) La politique étrangère et de sécurité
commune (la PESC). Est-ce important pour vous que l'Europe se dote
de moyens diplomatiques et militaires pour agir collectivement sur la
scène internationale ? Quels sont les domaines et les actions
qui devraient rester de la compétence des États ?
Par exemple :Pensez vous qu'il serait sage que l'Union européenne
concentre d'abord son action diplomatique sur les quelques domaines
où les positions de ses états membres peuvent à
peu près facilement coïncider : lutte contre le réchauffement
climatique ; relations avec " l'étranger proche ",
c'est-à-dire les pays comme la Russie, l'Ukraine, les Balkans,
la Turquie, les pays de la rive sud de la Méditerranée
? La mise en place d'une force européenne d'intervention rapide
(60.000 hommes disponibles en permanence) doit-elle être perçue
comme la première pierre d'une politique de défense européenne
plus complète ou, au contraire, pensez vous qu'il n'est pas très
utile de chercher à aller plus avant dans cette voie ? Êtes
vous favorable, à terme, à la création d'une armée
européenne ? S'il fallait pour cela une intégration plus
poussée dans l'OTAN, l'accepteriez-vous ?
9) la santé : faut-il une politique de santé
publique européenne (chargée par exemple de fixer des
normes ou des objectifs communs en matière de nutrition, de lutte
contre le SIDA, le tabac ou l'alcool) ? Faut-il pour cela une administration
ou une agence européenne ?
10) l' immigration : la libre circulation impose à l'Europe
des actions communes en matière d'asile et d'immigration. Faut-il
en rester à une coopération entre les Etats ou aller vers
une politique commune en la matière ?
11) etc.
III- La démocratie et les institutions
Comment l'Europe doit-elle s'organiser pour mener à bien les
ambitions et les projets que vous en attendez ? Le fonctionnement des
institutions européennes est compliqué, souvent difficile
à comprendre et à gérer. Il risque de le devenir
plus encore avec l'élargissement de l'Union aux pays candidats.
Comment l'Europe peut-elle à la fois être efficace et démocratique
?
1) La citoyenneté :
- Au Conseil européen de Nice, les Quinze ont proclamé
une Charte des droits fondamentaux qui consacre les six valeurs fondamentales
de l'Union : dignité, libertés, égalité,
solidarité, citoyenneté, justice. Ces six valeurs vous
paraissent-elles exprimer de façon satisfaisante l' identité
de l'Union européenne?
L'adhésion à ces valeurs doit-elle constituer une condition
de l'admission dans l'Union européenne ?
- Cette Charte des droits fondamentaux doit-elle recevoir force juridique
et doit-on l'assortir d'une possibilité de recours ouvert à
tout citoyen devant une juridiction pour la faire respecter ?
- Les attributs actuels de la citoyenneté sont : libre circulation
des personnes et droit de séjour, droit de vote et d'éligibilité
aux élections municipales et européennes, protection consulaire
et diplomatique, droit de pétition, accès au médiateur
européen. Faut-il aller plus loin et comment ?
- Faut-il aussi prévoir des devoirs pour les citoyens, sans
augmenter pour autant leurs obligations nationales ?
Par exemple : payer un impôt européen, participer à
un service volontaire européen, etc.
2) La nature politique de l' Union :
Comment pensez-vous que doive évoluer l'Union européenne
:
- vers une Confédération souple entre Etats souverains
? Cela implique une coopération en matière de politique
étrangère et de défense qui respecte l'indépendance
de chaque Etat et repose sur des décisions prises à l'unanimité,
- vers un super Etat fédéral ? L'Union européenne
se transforme alors progressivement en " Etats Unis d'Europe "
avec un gouvernement distinct des gouvernements nationaux et un Parlement
composé à la fois d'une assemblée élue au
suffrage universel et d'une seconde chambre représentant les
gouvernements ou les parlements nationaux,
- vers une Fédération d'Etats nations ? L'Union européenne
poursuivrait alors son évolution dans le sens d'une construction
originale qui repose à la fois sur les Etats et sur leurs peuples
: un gouvernement associant une Commission démocratiquement recomposée
avec un Conseil permanent formé de représentants des gouvernements
nationaux, et un Parlement qui soit au plus proche de ses électeurs
3) Les institutions
- la Commission : pensez vous que la Commission européenne,
qui partage aujourd'hui le pouvoir exécutif avec le Conseil des
ministres, doive se transformer en " gouvernement européen
" avec une large liberté d'action dans les domaines reconnus
d'intérêt collectif ?
Par exemple : Seriez vous d'accord avec l'idée que le président
de la Commission soit proposé par les partis politiques européens
à l'occasion de l'élection au Parlement européen,
puis désigné par la majorité issue de ces élections
? Ou préféreriez-vous encore qu'un tel président
soit directement élu au suffrage universel ?
Si la Commission devient le gouvernement de l'Union, préférez
vous qu'elle reste contrôlée, non seulement par le Parlement
européen, mais aussi par le Conseil des ministres, c'est-à-dire
par les gouvernements ?
- le Conseil européen : qu'attendez-vous du Conseil
européen (réunion périodique des Chefs d' Etat
et de gouvernement qui fixe les grandes orientations politiques de l'Union)
? Doit-il se consacrer à fixer les orientations de l'Union sur
les sujets les plus importants ou faut-il qu'il s'implique dans le détail
des politiques européennes ? Doit-il s'appuyer sur les autres
institutions ou se doter de moyens de fonctionnement propres ?
- le Conseil des ministres : comment doit évoluer le
Conseil des ministres (réunion des ministres des Etats membres
selon des formations spécifiques : Affaires Générales,
Agriculture, Emploi, Industrie, etc.) ? Faut-il le renforcer ? Par exemple
en lui donnant une certaine permanence ? doit-il évoluer vers
une deuxième chambre du Parlement européen ?
- Le Parlement européen : êtes vous en faveur d'un
renforcement des pouvoirs du Parlement européen ?
Pensez vous par exemple qu'il doive recevoir une pleine compétence
budgétaire, y compris sur la dépense agricole (un peu
moins de la moitié du budget européen), ce qui n'est pas
le cas actuellement.
- Pensez-vous que les Parlements nationaux de chacun de nos
Etats doivent être directement associés au fonctionnement
de l'Union européenne, ou que leur rôle doive rester celui
de contrôler leurs gouvernements dans leur action européenne
? Sous quelle forme pourraient-ils participer au fonctionnement institutionnel
de l'Union, si vous le souhaitez ?
4) La démocratie : que faut-il faire pour que l'Europe
ait un fonctionnement démocratique qui vous paraisse satisfaisant
?
- faut-il simplifier les Traités et les institutions ? Faut-il
recourir au suffrage universel direct pour élire : les parlementaires
européens, le Président de la Commission, le Président
du Conseil européen ?
- comment dans la gestion de ses politiques, l'Europe peut-elle se
rapprocher de ses citoyens ? Comment faire pour mieux prendre en compte
les aspirations et les problèmes du " terrain " dans
les questions de compétence européenne ?
- voyez-vous d'autres moyens pour faire participer la société
civile à la vie de l'Union ?
5) Une constitution : l'ensemble des questions précédentes
doit-il continuer à relever de traités internationaux,
quitte à les modifier afin de les simplifier, ou doit-il faire
l'objet d'une constitution à l'élaboration de laquelle,
les gouvernements nationaux associeraient le Parlement européen
et les parlements nationaux ?
Cette constitution doit-elle inclure une liste détaillée
des compétences européennes ? Si ces compétences
doivent être modifiées par qui pourront-elles l'être
?
IV- La poursuite du débat public sur l'Europe
La phase actuelle du débat public est prévue pour s'achever
au Conseil européen de Laeken (15 et 16 décembre 2001),
où seront définies la méthode et les orientations
d'une deuxième phase, qui débouchera en 2004 sur la négociation
d'un nouveau Traité qui pourrait prendre la forme d'une constitution
de l'Union européenne élargie.
1) Pensez-vous que cette deuxième phase relève
uniquement d'une négociation entre les Etats, ou souhaitez-vous
qu'elle s'accompagne d'une prolongation du débat public ?
2) La forme actuelle du débat public vous satisfait-elle
ou pensez-vous à d'autres méthodes ? Par exemple :
donnant un plus grand rôle au Parlement français, au Parlement
européen, aux Régions, aux conseils économiques
et sociaux ? une formule associant représentants des Etats, du
Parlement européen et des Parlements nationaux, s'inspirant de
la Convention pour l'élaboration de la Charte des droits fondamentaux
adoptée à Nice ?
3) Cette deuxième phase du débat public sur l'avenir
de l'Union européenne doit-elle continuer à se dérouler
séparément dans les différents pays, ou doit-elle
s'organiser au niveau de l'ensemble de l'Union ? Les pays candidats
doivent-ils y participer ou doivent-ils attendre d'être membres
de l'Union ? En fonction de vos réponses, quelles sont vos suggestions
pour l'organisation de cette deuxième phase du débat ?
Guy Braibant,
Président du groupe « Débat sur lavenir de lEurope
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