Contribution
du ME France Eure
PREPARER ACTIVEMENT L'ECHEANCE 2004
Le Mouvement Européen-Eure a réuni
les adhérents en présence des deux Vice-Présidents
Edouard Labelle et François Loncle le 4 mai 2001 pour débattre
des questions posées par le MEF et apporter sa contribution.
Plus que des réponses l'assistance
a émis des questions, ce qui montre assez bien nos incertitudes
et perplexités face à une Europe qui devra passer du stade
actuel, héritage des "pères de l'Europe" à
des structures et un mode de fonctionnement profondément remaniés.
I - Les institutions :
Au-delà de Nice, quelles réformes
seront indispensables pour adapter les institutions?
Une constitution sera-t-elle nécessaire ?
La Charte des Droits fondamentaux en sera-t-elle le préambule ?
Quelles répartitions de compétences adopter entre les états,
les régions et l'Europe ?
L'expression " répartition de compétences" semble
préférable au terme actuel de "subsidiarité"
car plus intelligible pour les citoyens.
II - L'élargissement :
- Quelles limites géographiques fixer à l'Europe, qui
est actuellement de 15 + 12 ?
- La Croatie, l'ex-Yougoslavie seront-elles "intégrables"
? L'Ukraine et la Turquie ? Ne pourrait-on pas imaginer un statut intermédiaire
pour ces pays ?
La commission européenne accomplit
un travail remarquable pour la préparation à l'adhésion
des pays candidats.
On ne peut imaginer les premières
adhésions sans la Pologne, qui prend du retard sur certains dossiers,
l'agriculture en particulier, mais cela entraîne des délais
qui font protester les petits pays, plus avancés (Cf. la Slovénie)
qui craignent un revirement de leurs populations.
Sur toutes ces questions la France tarde
à s'exprimer, à prendre position. La cohabitation est peu
porteuse d'audace, les échéances électorales en France
- mais aussi en Italie, en Grande Bretagne - ont un effet inhibiteur.
Il faut espérer que le débat
lancé stimulera nos dirigeants. Les politiques communes devront
être adaptées, la défense notamment.
Et les moyens financiers ? Quels moyens
injecter dans les pays à revenus bas. En tout état de cause
la contribution des états devra être révisée.
Le 1,27% du PIB ne suffira plus.
La construction européenne est une
réponse à la mondialisation qui est un fait et non une théorie.
L'Europe doit être un outil de progrès .
La Charte devra être le préambule
de la constitution.
III - L'Europe et le citoyen :
Une évolution positive sur
des questions délicates est à remarquer : la vache folle,
la fièvre aphteuse, en un mot, la sécurité alimentaire
paraît bien relever du champ de compétences de l'Europe.
Le Mouvement européen s'était
fait le porteur du projet de modification du scrutin aux élections
européennes, il doit reprendre avec force ce projet.
Beaucoup de Politiques reportent sur l'UE
la responsabilité de décisions impopulaires, c'est fâcheux
car cela contribue à donner une image négative et caricaturale
de l'Europe et de ses institutions, en particulier de la Commission.
Il faut espérer que dans la campagne
présidentielle qui s'annonce , les candidats auront tous un projet
constructif pour l'Europe.
Nous devons aller à la rencontre
de nos concitoyens, mais pour ce faire, il faut dresser un inventaire
de nos handicaps, de nos retards, et de la nécessité des
mises à niveaux qui nous permettront d'être de meilleurs
européens.
Il nous faut informer sur l'Europe.
Au final, se posera le grand choix d'une
solution fédérale classique - qui est un peu à
bout de souffle - ou d'une nouvelle formule qui tiendra compte des aspirations
des citoyens européens dans le débat de l'après-Nice.
Le Président de l'UE devrait, plutôt
que d'être doté de grands pouvoirs, être un homme
de liaison, d'interface tant à l'intérieur qu'à
l'extérieur de l'U.E.
Le Mouvement européen, dans ce
grand débat qui est lancé, devra intégrer la perspective
de l'élargissement et donc concevoir une autre Europe, avec toute
l'audace dont il sait faire preuve.
Rapporteurs
: François Leprince-Ringuet, Président du ME-Eure
Josiane Fimbel, Secrétaire Générale
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