Les chefs d’Etat et de gouvernement réunis à
Laeken ont ouvert la voie aux travaux d’une Convention chargée
de proposer un projet politique pour l’Union européenne,
prenant en compte le défi démocratique, le rôle
de l’Union dans un environnement mondialisé, les
attentes des citoyens européens, la nécessité
de mieux répartir et de mieux définir les compétences,
le besoin de simplification des instruments d’action et
aussi traçant la perspective d’une constitution européenne.
Face aux enjeux internationaux et à ses perspectives de
réunification à l’Est, l’Union doit,
à présent, s’engager clairement pour le projet
de société qu’elle entend incarner.
Les Européens doivent construire un projet pour l’Europe
et répondre aux questions qu’ils ont trop longtemps
éludées. La réflexion menée par la
Convention doit prendre pleinement en compte l’échéance
du « retour à l’Europe » des pays d’Europe
centrale et orientale, car c’est bien une Europe pour 20,
25 ou 30 membres que nous avons à refonder. Si l’élargissement
de l’Union n’est pas la cause première de ces
interrogations, cette perspective donne une dimension nouvelle
au projet européen que nous nous devons de définir
et qui nous place tous face à nos responsabilités
et à notre capacité à nous engager fermement
dans cette aventure commune.
Alors que l’Union a progressé dans de nombreux domaines,
qu’elle se fortifie et attire de nouveaux candidats, elle
a un besoin plus impérieux encore d’être portée
et soutenue par l’adhésion des citoyens. Nombreux
sont ceux - les eurobaromètres et l’accueil
réservé à l’euro le montrent -
qui sont favorables au projet européen et attendent plus
de l’Europe, notamment en termes de démocratie, d’efficacité,
de proximité et de participation.
Cette exigence des citoyens soulève plusieurs séries
de questions sur les missions dévolues à l’Union
européenne et sur le fonctionnement de ses institutions.
Le Mouvement Européen doit donc participer pleinement
à cette réflexion. Tel est l’objectif de ce
questionnaire non exhaustif. Les sections peuvent choisir de répondre
à un point particulier, ou de le compléter par une
analyse sur un autre aspect qu’elles souhaitent approfondir.
Néanmoins, les mesures préconisées aux points
1 à 7 peuvent impliquer des adaptations ou des réformes
institutionnelles qu’il conviendra de développer
dans les réponses apportées par les sections et
les
associations nationales membres.